jeudi 20 septembre 2012

Du grand soir aux petites touches




Depuis son élection, la côte de François Hollande est en forte baisse, signe d'une grande déception de son électorat.

Beaucoup rêvaient d'un changement radical, du « grand soir » : fin du capitalisme, garantie de l'emploi, élévation du niveau de vie etc. Mais ils ont du mal à comprendre que ce « grand soir » ne peut venir.
Il ne peut venir tout simplement parce que toutes les économies sont imbriquées et qu'il est difficile de sortir du système marchand dans lequel nous vivons - d'autant plus qu'il n'y a pas d'autres modèles, le système capitaliste étant devenu une référence même en Chine et en Russie !
Nous ne sommes pas seuls au monde ; pouvons-nous imaginer un seul instant que la France décide de revenir à l'heure d'hiver sans l'accord de ses partenaires européens !
Et même si ce « grand soir » arrivait, nous passerions par une période de vaches maigres difficile à vivre pour tous les français : baisse du pouvoir d'achat, augmentation du chômage... cf. billet n° 5 « Le piège à guêpes »

C'est donc de l'intérieur, par petites touches et avec beaucoup de patience qu'il faut agir pour refonder le capitalisme.
Plusieurs mesures iraient dans ce sens-là :

* la réforme fiscale promise par François Hollande
* la taxation des transactions financières ( cf. Billet n°124 « La taxe Tobin »)
* la limitation des licenciements pour les entreprises qui investissent
* la réduction de la publicité à la TV, et pas uniquement sur les chaînes publiques (cf. Billet n° 6 « La publicité, un outil à utiliser avec modération »)
* l'interdiction pour les entreprises d'avoir un budget publicitaire au-delà de 1% de leur chiffre d'affaires ; en cas de dépassement les frais de publicité seraient pris en compte dans les bénéfices et non plus dans les dépenses
* la suppression de la publicité pour tous les jeux et l'augmentation de leur taxe (cf. billet n° 16 « Jeux d'argent : à l'école du capitalisme »)
* la notation annuelle du PDG pour les entreprises de plus de 300 personnes et, en cas de non moyenne, majoration du taux d'imposition (cf. Billet n° 1 « Le patron noté et élu par ses salariés »

Après cinq mois de pouvoir je doute fort que le gouvernement de François Hollande s'engage sur ces petites touches faute d'un projet de société à long terme, d'une vraie volonté de changement et d'une rupture effective avec le capitalisme actuel.


Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...