Dans l’entreprise, au-delà des risques physiques, il y a une montée en puissance des risques psychosociaux.
C’est ce que nous dit dans Novethic du 11.10.11 l’inspecteur du travail Jean-Louis OSVATH président de l’association L611-10 dont l’objet est de permettre aux agents de contrôle de s’exprimer et de débattre sur leurs pratiques professionnelles :
C’est ce que nous dit dans Novethic du 11.10.11 l’inspecteur du travail Jean-Louis OSVATH président de l’association L611-10 dont l’objet est de permettre aux agents de contrôle de s’exprimer et de débattre sur leurs pratiques professionnelles :
« La plupart de nos agents de contrôle sont submergés par les plaintes (..) Or, dans 99% des cas, on constate que les risques psychosociaux sont la conséquence d’une organisation du travail défaillante ou d’une mauvaise définition des postes, ce qui génère des situations conflictuelles. Qu’il s’agisse d’allégations, de harcèlement moral, voire de suicide, les directions d’entreprise renvoient trop souvent ces problèmes à des raisons interpersonnelles ou à la fragilité psychologique des salariés. C’est une erreur, une façon de nier la réalité (…) L’actuel dispositif législatif est insuffisant ou inadapté et doit être amélioré. En matière pénale le seul article du Code du travail qui ait trait à la santé mentale est celui sur le harcèlement moral. Or, cet article n’est abordé, dans les jugements des tribunaux, qu’à travers un traitement intra personnel de la situation de travail. Concrètement, il permet de poursuivre une personne sans pour autant poursuivre l’entreprise (…) On pourrait donc insérer dans le Code du travail une disposition indiquant que l’organisation du travail et les méthodes de management mises en œuvre par l’employeur ne doivent pas mettre en danger la sécurité des travailleurs, porter une atteinte sérieuse à leur santé ni compromettre leurs droits et dignité ».
Ce témoignage montre l’urgence de mettre en place dans l’entreprise les moyens de contrôle pour qu’il y ait moins de souffrance psychologique au travail et que l’entreprise s’en sente responsable. Cette urgence semble être ignorée par notre « personnel » politique. Dans la primaire socialiste on a beaucoup parlé de la dette, de l’économie, de la fiscalité, de la pauvreté, du chômage, de l’éducation mais jamais de l’entreprise. C’est pourtant l’entreprise qui est source de tous les problèmes (chômage, salaires indécents, délocalisations et licenciements abusifs, mauvaises conditions de travail…).
A croire que nos politiques ont banalisé voire validé de rapport déséquilibré entre les actionnaires et les salariés. Comme en son temps on banalisait l'escalvage ou le travail des serfs. On attend le politique qui aura à la fois la lucidité et le courage de réformer l'entrerpise. C'est la pierre angulaire de la refondation du capitalisme.
A croire que nos politiques ont banalisé voire validé de rapport déséquilibré entre les actionnaires et les salariés. Comme en son temps on banalisait l'escalvage ou le travail des serfs. On attend le politique qui aura à la fois la lucidité et le courage de réformer l'entrerpise. C'est la pierre angulaire de la refondation du capitalisme.